Le goût – ou le sens – du contact est comme un fil conducteur dans un parcours professionnel aussi diversifié que bien rempli. Elle mentionne la gestion du service aides familiales du Mouvement ouvrier chrétien, celle d’une station-service à Mont-sur-Marchienne, un poste de secrétaire pour un médecin généraliste. Si elle n’était pas sur un terrain d’animation directe, comme le sont les assistances sociales, les infirmières, elle servait de lien, misait sur l’empathie, la compréhension, la précision, toutes ces qualités indispensables qui donnent au terme « gestion » une dimension plus humaine.
Et puis ceci, qu’elle a développé avec Christian. Leur vie est jalonnée d’engagements divers au sein de clubs, d’organisations. Quand ils font partie d’un club, il faut peu de temps pour les retrouver parmi les bénévoles sans lesquels les associations sont creuses. Ils ont animé un club de foot. Son mari fait-il du vélo au CTC de Montigny ? Elle est volontaire pour travailler au local. On la retrouve aux courses de côtes de l’M de Bomerée – c’est bientôt. C’est une dame de fancy-fair. Dans son quartier, elle est connue pour les services rendus pendant les vacances : nourrir un chat, soigner des plantes, veiller. Marie, c’est une sorte de permanence, fiable et rassurante.
Le café de Juliette a disparu. Comme tant d’autres lieux de contacts. C’est bien son esprit qui anime encore sa petite-fille, revenue sur quasi à son point de départ puisqu’elle habite, elle aussi rue de Marbaix, juste un peu plus loin. Un panneau Osons ! la renseigne. Quand elle a appris l’existence du mouvement, elle s’y est inscrite aussitôt, naturellement, comme s’il avait toujours existé. Elle résume son engagement d’un mot : « parce que ça me correspond ».