L’itinéraire professionnel de Pierre Hanciaux n’est pas banal. Instituteur dans l’enseignement spécialisé, c’est assez tardivement, à l’approche de la quarantaine, qu’il a entamé les études qui l’ont mené à son métier. Il avait enchaîné les postes commerciaux. Le désir d’enseigner, héritage de ses parents, tous deux instituteurs, le titillait. Joint à l’envie d’exercer une profession stable, il finit par l’amener à s’inscrire à l’IPSMA (Marcinelle) où il a côtoyé des élèves qui auraient pu être ses enfants…
« J’ai passé trois années formidables, dit-il avec émotion. C’est vrai qu’au début, ça faisait bizarre, pour les étudiants comme pour moi, mais j’ai été vite adopté. E, réalité, je terminais ce que j’avais entamé vingt ans plus tôt et que je n’avais pas achevé. On peut parler d’une vocation tardive ».
Il enseigne à l’Institut Claire Joie, à Trazegnies. Sa classe est composée d’élèves « de type 3 », c’est-à-dire des enfants qui ont des difficultés de comportement. Ils ont entre 9 et 11 ans. Outre l’apprentissage proprement dit, Pierre Anciaux s’efforce de travailler l’encadrement. L’avantage d’avoir opté pour ce job à l’âge de la maturité, fait que sa passion est restée intacte.